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La sémiologie dans tout ça ?
« Nous ne sommes pas une génération spontanée, c’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle… Il y a des clés dans le passé pour aller dans le futur » - Léah Thomas-Bion 🪶🌿📜
Extrait du podcast : "La sémiologie de Principes Fondamentaux " d’Alexandre Penot que je vous invite à écouter.
Léah, tu me partageais être curieuse d’avoir mon retour suite à mon écoute de ton passage dans ce podcast d’Alexandre Penot. Comme toi, j’aime faire circuler le «savoir», voilà la raison de cet article ou je fais lien entre sémiologie et une réalité en communication qui m'interroge.
Ma rencontre avec Léah, ne fut pas fortuite ; comme tu le dis si bien, il n’y a pas de hasard. Pour ma part, la sémiologie est entrée dans ma vie en 1994 par ma formation en Arts graphiques et Appliqués (dessin/infographie) à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai.
C’est en t’écoutant dans ce podcast que j’ai fait le lien avec une pratique que j’intègre instinctivement, dans une quête de « sens » plus que de « vérité », si je peux réorienter les propos d’Alexandre Penot.
Dans la conception d’une identité, il y a toujours ce moment où je m’interroge sur la symbolique des formes, des signes, des couleurs. J’aime partager avec le client cette prise de conscience dans ces choix, même si j’avoue être loin d'apporter l’étude sémiologique que tu pourrais apporter.
Ton métier de sémiologue a pour moi toute sa place dans la conception d’une identité de marque.
C’est un riche atout pour les personnes qui sont sensibles au sens et à l’impact de l’histoire sur notre société actuelle. Il ne faut pas oublier que, malgré nous, notre mémoire intergénérationnelle influence nos perceptions sur ce qui nous entoure.
Cette prise de conscience est intéressante pour comprendre l’influence que peut avoir un visuel, une marque, sur nous.
En parlant de l’influence d’un symbole, d’une image, je voulais te partager une réalité qui me questionne aujourd’hui.
Il est facile en 2024 de créer des sites Internet, d’habiller son fil sur les réseaux sociaux sans maîtriser de compétences ni de connaissances dans les métiers de la communication et encore moins de s'intéresser aux sources de la composition ou du concepteur de l'image.
De nombreux visuels sont puisés dans des banques d’images communes, ou l’usager choisit le visuel avec pour seul motif d’illustrer le sujet de ses propos, de rendre attractif son contenu.
Cet air de “déjà vu” conditionne le choix de l’usager. Il ne se rend même pas compte que ce qui circule déjà sur les réseaux influence ses choix.
Le psychologue Robert Zajonc, dans les années 1960 et les travaux de Daniel Kahneman (1970) ont démontré que les individus ont tendance à préférer des stimulus auxquels ils ont été exposés auparavant, même si cette exposition était brève et inconsciente.
Même si nous ne nous souvenons pas consciemment d’avoir vu l'image auparavant, notre cerveau l’a bien enregistrée et, en la revoyant, il nous pousse à la trouver plus attrayan
En marketing, c’est une pratique pour créer une familiarité entre le public et une marque.
Il est aussi prouvé qu’une exposition excessive peut conduire à de la saturation, voir même à une aversion.
Voici des exemples concrets (voir ci-dessous) à partir d'un visuel présent sur un grand nombre de sites Internet.
J'ai capturé les pages d'accueil de sites de prestataires en solution Web qui s'expriment proposant pour la plupart des services “sur mesure” et “personnalisés”.
Maintenant, que nous savons que l’effet "de simple exposition" influence inconsciemment nos choix...
Cet “air de déjà vu” qui influence l’usager dans son choix d’image pour illustrer ses services et identifier ses services, ne va-t-il pas atteindre l’objectif contraire de celui recherché ?
Léah, toi qui es sémiologue et qui connais l’évolution des signes et des symboles, que penses-tu de cette pratique ? Aurais-tu un avis rassurant ou une mise en garde à partager ?
Et toi qui me lis, étais-tu conscient de cette mouvance ?
Quel est ton avis ?
Envois-moi ton avis suis curieuse de te lire.
